De la consommation de bois à celle du sable…
Dans certain cas, les chevaux peuvent parfois adopter des comportements surprenant que les cavaliers ont du mal à expliquer. Il peut être donc difficile d’adopter les bonnes pratiques. Prenons ici le temps d’en décrypter le cas de la coprophagie et plus largement aussi des consommations occasionnelles de bois, d’écorces ou de sables.
Il y a plusieurs explications à cela qui permettent de comprendre des signaux comportementaux :
Dans le cas de l’ingestion de crottin, il est fréquent de voir un poulain ingérer son propre crottin ou celui de sa mère. C’est un réflexe reptilien qui lui permet de se complémenter en probiotiques et renforcer ainsi ses défenses immunitaires et sa flore intestinale. Mais le risque ici est de potentiellement augmenter et accélérer les situations d’infestations parasitaires.
Parfois des cavaliers notent aussi l’ingestion de bois ou de sable. Dans ce cas on est davantage dans une forme de compensation comportementale qui peut avoir plusieurs causes :
-Cela peut révéler des carences alimentaires (minérales le plus souvent mais pas que … oligo-éléments, vitamines aussi). Le cheval cherchera par lui-même, à l’instar d’autres espèces comme les ruminants, à se supplémenter. Et si son environnement ne le lui permet, il se reportera sur des exutoires à disposition.
-Il faut se souvenir que le cheval a besoin de fibre pour couvrir ses besoins et satisfaire son comportement naturel de mastication. En situation de ration à fibrosité insuffisante, il va chercher à combler ce manque.
-Il peut aussi s’agir de l’expression d’un stress issu d’un environnement austère ou ne permettant pas de lui permettre d’assouvir un besoin d’exploration. Le cheval s’ennuie et exprime cela via des dégradations ou des tentatives de test de nouveauté.
Notons que dans le cas du sable et du bois, au-delà de présenter des risques de désordre digestifs, ces matériaux apportent aussi des milieux indésirables potentiellement générateur de maladies.
Quelles Solutions ?
Il est normal que dans le cursus de vie du cheval, celui-ci expérimente et explore. A ce titre il est intéressant de lui proposer une ration complète. C’est t aussi l’opportunité de découvrir des saveurs telles que des doses raisonnées de légumes ou d’ail par exemple. Le recours au box à des pierres ou seaux à lécher est également une solution pertinente pour lui offrir un exutoire nutritionnel afin de se déstresser. Cela permet aussi de varier les plaisirs tout en bénéficiant d’un apport minéral et diététique.
Pensez à enrichir l’environnement et les expériences de votre cheval, vous participez directement à son bien-être et vous limitez aussi les problématiques de néophobie. Le cheval en est que davantage partenaire et s’adapte mieux aux impondérables ou à la nouveauté.